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Une policière qui aurait enlevé de force le hijab et la robe de prière d’une mère marocaine, lors d’une fouille survenue en pleine rue à Montréal, devra se défendre devant la Commission des droits de la personne, qui lui réclame 19 000 $

L’affaire remonte à novembre 2014. Aïcha Essalama, une Marocaine musulmane, visitait son fils. Deux semaines plus tôt étaient survenus les attentats de Saint-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa.

Les deux sont allés prier à la mosquée et sur le chemin du retour, un enquêteur a appelé le fils pour lui annoncer qu’il l’attendait chez lui pour l’arrêter, car il ne s’était pas présenté en cour municipale dans une affaire de violence conjugale […]. « Peu avant d’atteindre leur destination […], la victime et son fils se font encercler par des voitures de police […]. »

Apeurée, Mme Essalama serait partie en courant avant de se faire ordonner de ne plus bouger. Elle s’est ensuite fait menotter par la policière Annie B., qui l’aurait ensuite fouillée par palpation.

« Mais [l’agente] va beaucoup plus loin ; en effet, elle lui enlève elle-même les chaussures, l’abaya [un vêtement religieux] et le hijab, sans sa permission », indique la Commission des droits de la personne, qui a enquêté avant de déposer la poursuite […].

Mme Essalama a vite été libérée, mais c’était déjà trop pour la Commission, qui reproche à la policière de ne pas avoir informé la dame des motifs de l’intervention ni de lui avoir lu ses droits. En plus des 19 000 $ réclamés en guise de compensation, la Commission veut aussi que le Service de police de la Ville de Montréal mette en place une politique concernant les fouilles de membres de minorités religieuses

 

Le Journal de Montréal

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