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«La prise en compte des identités minoritaires complique la vie. Pourtant, en les nommant, on inclut ces minorités aux débats», explique la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette.

LGBTQIA+, c’est pas bientôt fini cette histoire ? Lesbiennes, gays, bis, trans, queers, intersexes, asexuels, et il faudrait en ajouter encore ? Eh bien… oui, sans doute. Ce n’est pas si exaspérant, et puis en France, d’habitude, nous sommes plutôt friands d’acronymes : personne ne proteste quand on parle de l’Unicef, des Assedic ou du programme Erasmus.

Si vous n’êtes pas franchement convaincus par cette ribambelle de lettres, si vous faites partie de celles et ceux qui voient dans cette accumulation un très suspect besoin identitaire, il faut lire les mots de l’autrice Mélanie Fazi : «L’étiquette, ce n’est pas s’enfermer dans une boîte, ce n’est pas chercher à tout prix la normalité, ce n’est pas couper inutilement les cheveux en quatre. C’est savoir qu’il y en a d’autres comme nous. Savoir que [notre orientation] n’est pas un problème, et qu’on n’a pas à s’en vouloir de ne pas réussir à le résoudre : c’est une identité connue. Vivre sans étiquette, c’est n’avoir aucune existence aux yeux du monde, parce que les autres ne savent pas. »

Mais pourquoi les autres devraient-ils savoir ? Pourquoi devriez-vous savoir ? C’est simple : même de manière inconsciente, vous pensez savoir – notre société est organisée autour d’une certaine idée de la normalité. […]

Le Monde

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