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[…] Les hommes seuls devaient être acheminés vers des centres d’accueil et d’examen de la situation (CAES) d’Île-de-France et les familles vers des centres d’accueil de jour à Paris en attendant une solution d’hébergement. Au moins 200 autres migrants ont quitté les lieux d’eux-mêmes, sans embarquer dans un des six bus affrétés par les autorités, et attendaient non loin que les services de propreté de la ville de Paris terminent leur travail de nettoyage.

«Certains vont revenir dès ce soir. Ils ont l’habitude, ils rangent leurs affaires calmement, plient leurs tentes pour revenir plus tard. C’est bis repetita. Dans trois jours, 70% du campement sera rempli, donc la moitié des migrants a préféré ne pas prendre les bus», a expliqué Yann Manzi, cofondateur de l’association d’aide aux migrants Utopia 56.

Des dizaines de familles avec enfants ainsi que des couples figuraient parmi les personnes évacuées. «Nous sommes arrivés en février et nous en sommes à notre troisième évacuation», raconte un couple de Somaliens, tous deux âgés de 25 ans. «Ma femme est épuisée et a fait plusieurs fausses couches», explique le jeune homme dans un parfait anglais. Plus loin, une famille avec quatre petites filles attend le bus, en quête de repos et de fraîcheur pour échapper à la canicule. «Les enfants sont épuisés à cause de la chaleur, on espère qu’ils vont pouvoir se reposer au frais», explique le père de famille afghan, en donnant à boire du lait à ses enfants encore endormis. […]

Le Figaro

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