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Ce mercredi a débuté le procès de l’assassinat de Maryline Blondeau qui s’est déroulé le 23 juillet 2016 à Carmaux. L’accusé Mamadi Kourouma Camara a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
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« Nous sommes devant un homme qui s’est acharné sur sa victime » clame le président.

« Vous dites que Maryline Blondeau ne s’est pas débattue. Quand elle vous a vu avec un couteau dans la main, elle se serait approchée pour vous embrasser en disant “je t’aime”, alors qu’elle avait peur de vous et de votre violence. C’est bizarre tout de même » appuie le président. « Cela s’est passé comme cela. Je dis la vérité. » « Pourtant il y avait des coupures sur l’avant-bras gauche, signe que la victime a voulu se défendre » réplique l’avocat général, Alain Berthomieu.

Passons à la préméditation. « C’est vrai que j’ai pris un couteau chez une copine qui m’hébergeait. Puis je suis parti en boîte de nuit où j’ai beaucoup bu. Après, j’ai pris mon scooter pour l’attendre dans ce hangar. Je ne supportais pas qu’elle me quitte » admet l’accusé. « Pourquoi avez-vous pris ce couteau ? » coupe le président. « Pour la tuer ». Silence dans la salle.

Maryline Blondeau et l’accusé entretiennent une relation amoureuse qui a duré plusieurs mois. Des débuts idylliques qui lui font quitter son compagnon pour s’installer avec lui. Mais les témoins qui défilent à la barre ont tous le même discours. Elle déchante très vite. La boulangère ne supporte plus ses accès de violence, son penchant aigu pour l’alcool, sa jalousie extrême. Elle commence à avoir peur, très peur. Maryline décide d’arrêter leur aventure. Elle appelle ses copines, demande à un ami de changer ses serrures. Elle avoue même à une amie : « J’ai très peur. Il va finir par me tuer ».

Une ex-compagne de Mamadi Kourouma Camara entre 2010 et 2012 reconnaît qu’elle aussi « a vécu l’enfer. Il a su me séduire quand j’étais fragile. Je venais de me séparer du père de mes enfants. Il est venu vivre chez moi. Au début, tout se passait bien. Puis il est devenu violent jusqu’à me cracher dessus. J’ai imposé qu’il parte. Il a refusé. Il a fallu l’aide de mes parents pour qu’il fasse ses valises » avoue-t-elle émue. Elle rappelle aussi « que quelques mois plus tard, sa maison a été détruite par un incendie criminel. Je sais que c’est lui, même s’il n’a pas été trouvé de preuves. »

« Ce n’est pas moi » répond l’accusé.
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La Dépêche

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