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D’abord, il y eut des planques. Puis des écoutes téléphoniques, quand les premiers jeunes types de Tourcoing, de Maubeuge ou de Lille eurent été identifiés. Tous les jours, de toutes jeunes filles – même pas quinze ans, pour l’une d’entre elles – étaient déposées là, avec des instructions très fermes.

Elles avaient également un téléphone, par lequel leurs proxénètes – c’est bien sur cette qualification qu’ils sont devant les assises – les surveillaient : « Tu fais quoi, wesh ? T’es à combien ? » Si la fille annonce deux ou trois cents euros, ça va, sinon, si elle a l’audace de répondre qu’elle n’est « pas une machine »

« Tu te fous de ma gueule ? Me dis pas qu’il y a pas de mecs, j’en ai vu partout ! Je viens pas te chercher avant trois cents, sur le coran. »

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L’une d’elles racontera : « Je me mettais en boule au sol et lui me sautait dessus avec ses pieds. Au début, je criais, mais après j’arrêtais parce qu’il me frappait encore plus fort. » Une autre était violée, sous la menace d’un cutter.

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Ils ont finalement été tous arrêtés en fin d’année 2015, et même depuis la prison, certains ont menacé de mort les filles, si elles venaient à parler. Elles ont encore tellement peur qu’il se peut qu’aucune d’entre elles ne vienne témoigner.

L’article dans sont intégralité sur La Voix Du Nord

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