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Ils n’ont aucun lien de parenté entre eux et pourtant ils usent et abusent du mot frère. Une mode qui touche toutes les classes sociales, garçons comme filles.

[…] Ce qui est aussi nouveau dans ce mot-ponctuation, c’est qu’il s’est généralisé à l’ensemble des classes sociales. L’intrus est apparu dans les années 1980 dans les banlieues, inspiré de la culture hip-hop américaine distillant du « brother » (frère en anglais) et son diminutif « bro » à toutes les sauces. Selon la linguiste Aurore Vincenti, cet argot de la dalle, « un temps synonyme d’appartenance dans les milieux clos » se « diffuse aujourd’hui de plus en plus vite vers les beaux quartiers grâce notamment au rap, musique démocratique écoutée même dans les milieux les plus aisés », observe celle qui a écrit « les Mots du bitume » (Le Robert).

[…] Pour le psychologue clinicien Samuel Dock, l’usage partagé de « frère » est « sécurisant » pour la jeunesse.

[…] C’est positif, laudatif, c’est un très fort hommage à la notion de fraternité, ça ne fait que célébrer la puissance d’être frère », répond la linguiste Aurore Vincenti. […]

leparisien.fr

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