Fdesouche
Les annonces qui ont suivi le grand débat national ont déçu les quartiers, bercés d’espoirs lors de l’arrivée des élus de la « génération Macron ». […] Non seulement elles ne répondent pas aux attentes, mais Emmanuel Macron évoque « l’islam politique » dans son discours. Comme une goutte d’eau faisant déborder le vase. « Qu’est-ce qu’il entend par là ? Personne n’a compris. Nous avions surtout des revendications en termes d’emploi et de formation, et on se retrouve avec ce terme, qui a choqué », déplore Hassan Ben M’Barek, à l’initiative du collectif Banlieues Respect, en région parisienne.

Dans les quartiers, c’est la douche froide. Plusieurs associations qui regardaient d’un œil attentif ce que le jeune président était prêt à faire rejettent désormais le mouvement en bloc. « Finalement, En marche ! […] ils sont frileux quand il s’agit de travailler avec des gens des quartiers », regrette un responsable associatif des Hauts-de-Seine. Pour espérer regagner la confiance des acteurs en banlieue, la majorité doit s’attaquer au chantier de l’emploi, estiment certains.

« Il faut changer le prisme selon lequel les problèmes sont traités dans les quartiers. On arrose d’aides sociales, mais il faut traiter cela par l’angle du travail », fait valoir Saïd Ahamada, député LREM des quartiers nord de Marseille. Avec Nadia Hai, députée LREM née à Trappes, ils forment un tandem qui impulse la réflexion sur les quartiers, au sein du groupe d’étude Villes et Banlieues. « J’aurais préféré ne pas avoir à travailler sur le sujet », admet Saïd Ahamada, qui alerte sur les phénomènes de ghettoïsation depuis le début du quinquennat. […] Les deux collègues dressent le même constat, des Bouches-du-Rhône aux Yvelines : une partie des habitants de ces quartiers isolés et délaissés ne se sentent pas français. […] Les élus peuvent remonter leurs manches : le mur qui les sépare des quartiers semble encore solide.

Le Point

Merci à Mala

Fdesouche sur les réseaux sociaux