Fdesouche

 

 

«Les pauvres faut les aider !», «Sans les plantes on meurt !», «Pollution démission !». Ils sont 250 à scander leurs slogans ce vendredi matin, à Paris dans le parc de Belleville. Pancartes, mégaphone, tambours improvisés, les manifestants font du bruit. Pas de CRS à l’horizon, ni de gilet jaune. Les redoutables activistes portent des parkas de toutes les couleurs, taille 10 ans maximum. Ce sont les élèves de l’école Julien Lacroix, dans le XXe arrondissement.

Cette manifestation est l’aboutissement d’un projet qui a été porté par une classe, les CM1-CM2D de Pénélope Gaillard-Siboni, avec une designer graphique, Nora Duprat, dans le cadre du programme Artiste intervenant en milieu scolaire des Beaux-Arts de Paris. Pendant toute l’année scolaire, Nora Duprat était en résidence dans leur école, pour monter un projet ayant pour objectif de «questionner la place de la parole et des revendications des enfants dans l’espace public», explique-t-elle. Chaque semaine elle a organisé des ateliers avec la classe pour qu’ils interrogent leur sentiment de révolte, en vue de créer des messages clairs à transmettre lors de la manifestation de vendredi, à laquelle toute l’école a été conviée.

«Ils ont retenu un thème qui englobe toutes leurs revendications : tous dans le même bateau», raconte la designer, en finissant de scotcher les derniers seaux-tambourins avant la manifestation. Et c’est peu dire qu’ils ont été inspirés. Dans la salle attenante à la classe, des dizaines de pancartes sont entreposées, et les messages sont plutôt radicaux. «Morts des animaux, mort des hommes», «Le racisme peut tuer une vie», «Arrête de nous différencier», «La terre dégradée = plus de conflits».

Fdesouche sur les réseaux sociaux