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En plus de dix ans, officiellement, le nombre de professeurs en langues et littératures anciennes a baissé de 15 %. À l’université, il a été divisé « par deux ou trois ». Un phénomène qui inquiète les professeurs sur l’avenir de leur filière.

Cette année, 80 élèves de Terminale ont pu inscrire parmi leurs vœux d’études sur Parcoursup une licence de lettres classiques à l’université de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Il s’en est fallu de peu : le cursus était menacé de fermeture. Il a obtenu in extremis un sursis d’un an. […]

Romain Garnier, spécialiste de la comparaison des langues indo-européennes, s’en inquiète, lui qui depuis la fermeture de son département de lettres classiques, à Limoges (Haute-Vienne), occupe son temps d’enseignement «à faire de l’initiation au latin niveau 5e» pour des étudiants d’autres disciplines. «La spécialité est en train de se perdre, affirme-t-il. Bientôt, on n’aura plus personne capable de lire couramment des textes en grec ou en latin.» […]

À l’Aplaes (Association des professeurs de langues anciennes de l’enseignement supérieur), on espère encore, et on compte sur la réforme du lycée qui doit voir naître en septembre un enseignement de spécialité « littérature et langues et cultures de l’Antiquité ». […]

Le Parisien

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