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Au terme d’une tournée qui l’a mené de Sarajevo à Dublin, de Madrid à Amsterdam, le philosophe et écrivain présente à Paris, les 20 et 21 mai, sa pièce de théâtre, Looking for Europe. À quelques jours des Européennes, BHL livre un plaidoyer pour une autre Europe et revient sur les enjeux de «sa campagne».

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Votre tournée s’achève à Paris. Au-delà du fait que vous êtes français, pourquoi?

Parce que c’est mon pays. Parce que je l’aime. Et parce que, même quand je m’éloigne, même quand je vais parler ou agir chez les Kurdes, les Ukrainiens ou les Libyens, c’est la France de Lamartine, d’André Malraux, d’André Chénier, de Victor Hugo qui m’inspire.

Pour votre scène parisienne, allez-vous vous inspirer des gilets jaunes?

J’en ai parlé beaucoup. Mais, à mesure que la tournée se déroule, j’en parle de moins en moins. C’est un texte vivant, je vous le répète. Et c’est vrai que les gilets jaunes, à mesure que leur mouvement dépérit, ont tendance à s’effacer du texte. C’est vrai, vous m’y faîtes penser: Paris sera peut-être la seule ville où je n’en parlerai pas! Pas parce que c’est Paris. Mais parce que le mouvement, encore une fois, s’est auto-dévoré. […]

Vous plaidez pour l’élection d’un président des États-Unis d’Europe qui incarnerait l’institution européenne, lui donnerait un visage. Si vous aviez les coudées franches, qui choisiriez-vous pour ce poste?

Le président des États-Unis d’Europe idéal serait suffisamment retiré de la vie politique pour accepter de s’extraire de son propre cadre national, de ses choix partisans, mais aussi d’incarner une forme d’autorité symbolique et morale. Il aurait fallu la Simone Veil d’il y a dix ans. Ou un Robert Badinter. […]

Le Figaro

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