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Fille d’un Guinéen musulman et d’une Française catholique, Elisa Diallo est née et a grandi en France. En 2017, elle a pris, à l’âge de 39 ans, la nationalité allemande. Que s’est-il passé entre les deux ? Une enfance et une adolescence au sein d’une France qui l’a amenée à se sentir marginale, parfois rejetée par un racisme latent. Kab a lu son livre, Fille de France. Chronique.

« Existe-t-il des Français enfants d’Africains capables de dire sans hésiter « je suis français » sans la moindre réserve, sans un léger tremblement de l’âme, ce court moment où l’on attend d’être contredit, ou au moins questionné ? » Voilà une interrogation posée par Elisa Diallo dans Fille de France, son dernier livre. Il ne s’agit pas d’une maladresse langagière ou d’une quelconque provocation. Il s’agit ici d’un récit singulier et pluriel à la fois, elle, la romancière née d’un père guinéen musulman et d’une mère française catholique. Dans son œuvre, Elisa Diallo examine son ressenti en tant que Française et le regard de l’autre sur cette francité forcément douteuse, elle qui souhaitait ne plus se sentir une fille mal-aimée de la France. Alors, pour ne plus avoir à subir ce doute, ce « tremblement de l’âme », Elisa est devenue allemande. (..)

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