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Si vous vous intéressez un peu au corps féminin, vous serez ravi·e d’apprendre que c’est un territoire sur lequel l’homme n’a évidemment pas pu s’empêcher de jouer à l’explorateur sexuel géographe en nommant de son propre chef les parties intimes comme si elles étaient une terre vierge à conquérir. Résultat: les noms de dieux mythologiques ou de vieux anatomistes blancs squattent aujourd’hui toute la zone du bassin féminin.

Pour cette raison, de plus en plus d’organismes et de personnalités comme la physicienne australienne Leah Kaminsky ou la professeure de sciences cognitives Lera Boroditsky (Université de Californie à San Diego) militent pour changer le nom des parties intimes féminines. L’été dernier, le très reconnu et suivi healthline.com, site médical américain, a proposé à son tour un guide sexuel dans lequel certaines parties génitales ont été renommées afin d’être plus inclusives.

L’idée? Sonner le glas des clichés liés au genre ainsi que la domination du masculin dans le corpus des connaissances médicales; car comme l’indiquait la sexologue américaine Kenna Cook dans un article pour le site Bustle, en janvier 2018: «Les mots liés au sexe dans l’anatomie sont faits pour renforcer l’hétéronormativité et une idée du sexe uniquement basée sur la reproduction.» Petit tour d’anatomie qui montre qu’il serait peut-être temps d’envisager une sérieuse séance de renaming (comme on dit chez les marketeux).

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