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Le Premier ministre national-conservateur hongrois Viktor Orban et le patron de l’extrême droite italienne, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, ont annoncé jeudi à Budapest vouloir engager une “coopération” après les européennes autour d’une ligne anti-immigration.

“Nous recherchons clairement une coopération avec M. Salvini, sous une forme qui devra être définie”, a déclaré le dirigeant hongrois au cours d’une conférence de presse commune. “Je suis convaincu que l’Europe a besoin d’une alliance de partis anti-immigration.”

Toujours membre du Parti populaire européen (PPE, droite), dont il est suspendu depuis mars en raison de dérapages europhobes, M. Orban a redit son souhait de voir cette formation, à laquelle appartient notamment le CDU allemande, “coopérer avec les partis anti-immigration”.

A défaut, “il va être difficile pour nous de trouver notre place” au sein de ce parti après le 26 mai, a-t-il ajouté. “Il serait préférable pour l’Europe que ce ne soit pas Macron, mais Orban et Salvini qui soient aux commandes” concernant le contrôle des frontières, a-t-il estimé.

(…) L’OrientLeJour


(…) Viktor Orban explique avoir « intérêt à consolider une bonne relation » avec le vice-président du Conseil italien. « Les gens, ici, le voient comme un compagnon de destin, nous subissons tous les deux des attaques, alors que c’est le héros qui a arrêté les migrations en mer, comme nous sur terre », dit-il en référence à sa politique consistant à entraver le passage des migrants sur la route des Balkans en 2015.

Pour lui, « le PPE se prépare à se suicider, s’il veut se lier à la gauche et ainsi couler avec elle », à l’issue du scrutin européen.

« Ne nous attachons pas à gauche, cherchons une autre voie, celle de la coopération avec la droite européenne. Nous ne savons pas quelle formation Salvini construira, mais espérons qu’il réussira à en créer une forte. Le PPE doit coopérer avec cette droite européenne. »

Il s’agit bien sûr, dans son esprit, de répondre aux pressions migratoires : « Il faut prévoir le grand exode et, s’il n’est pas possible de l’empêcher, il faut l’arrêter. C’est pourquoi je pense que Salvini est aujourd’hui la personne la plus importante en Europe. »

(…) Le Monde

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