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Deux des assassins sont les fils d’un millionnaire sri-lankais.

Alors que l’Etat islamique a revendiqué la responsabilité des attentats terroristes, de nouveaux détails sur les kamikazes et leur environnement sont désormais connus. Ils sont issus d’une famille millionnaire ! Parmi eux, il y avait même une femme enceinte ! [NDLR : La femme enceinte s’est fait exploser avec ses trois jeunes enfants tuant trois policiers]. Les maîtres d’œuvre locaux seraient un couple marié avec des enfants, issus d’une famille très riche : Ilham Ibrahim et sa femme enceinte Fatima. Ils auraient planifié cette journée de terreur.

Ilham Ibrahim a été l’un des deux kamikazes qui ont attaqué l’hôtel Shangri-La à Colombo le dimanche de Pâques et entraîné des dizaines de personnes dans la mort. Son frère Imsath Ahmed Ibrahim a également attaqué le Cinnamon Grand Hotel.

Comme le rapporte le site d’information indien “Firstpost”, les deux kamikazes étaient les fils du marchand d’épices et millionnaire sri-lankais Mohammed Yusuf Ibrahim. Selon les enquêteurs, les frères auraient formé une “cellule de terreur” au sein de leur famille.

Mohammed Yusuf Ibrahim est considéré comme l’une des figures de proue du parti de gauche “Janatha Vimukthi Peramuna” et a été souvent vu lors des réceptions de l’ancien président Mahinda Rajapaksa.

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Tandis que les cimetières sri-lankais voyaient un défilé ininterrompu de funérailles de victimes de ces attentats, parmi les plus meurtriers au monde depuis le 11 septembre 2001, l’île d’Asie du Sud poursuivait sa gigantesque traque de suspects.

Lors de raids nocturnes, les forces de sécurité ont arrêté 18 personnes supplémentaires, qui s’ajoutent aux 40 interpellées depuis dimanche. Le bilan humain s’est encore alourdi, passant de 320 à 359 morts, avec quelque 500 blessés.

Les autorités ont attribué le bain de sang au groupe NTJ, qui ne l’a pas revendiqué, et n’ont pas encore confirmé officiellement l’implication de l’EI.

 

 

Dans une conférence de presse mercredi, le vice-ministre de la Défense a déclaré que les attaques auraient été perpétrées par une “faction dissidente” du NTJ, sans autres détails.

“Le leader de (ce groupe), la personne qui menait l’attaque est l’un des kamikazes et est mort”, a-t-il déclaré, précisant que celui-ci s’était fait exploser à l’hôtel Shangri-La de Colombo.

L’EI a revendiqué mardi ces attentats via son agence de propagande Amaq. Il s’agit de l’opération à l’étranger (hors Syrie et Irak) la plus meurtrière revendiquée par l’organisation depuis la proclamation en juin 2014 de son “califat”, qui s’est effondré en mars après de multiples offensives.

Sur une photo diffusée avec le communiqué, dont l’authenticité n’a pu être vérifiée de source indépendante, huit hommes, dont sept au visage couvert et trois portant des couteaux, posent devant le drapeau noir de l’EI.

Le gouvernement sri-lankais a annoncé mercredi que “neuf kamikazes” au total avaient péri au cours de cette journée. Huit ont été identifiés mais leurs noms n’ont pas été révélés.

Sur les huit sites où des bombes ont explosé dimanche, six – trois églises à Colombo, Negombo et Batticaloa ainsi que trois hôtels de luxe à Colombo – ont été frappés en début de matinée par des attentats suicides.

Des explosions ultérieures se sont produites à la mi-journée en deux lieux distincts de la périphérie de Colombo: elles sont le fait de suspects qui se sont suicidés pour échapper à l’arrestation. L’un d’eux était chargé de commettre un attentat dans un quatrième hôtel de luxe, adjacent aux autres, mais ne s’y est pas fait exploser pour une raison indéterminée.

Cerné par les forces de l’ordre quelques heures plus tard dans la banlieue sud de Dehiwala, le suspect s’est alors fait exploser.

A peu près au même moment, deux personnes – un homme et une femme – se sont fait exploser dans une opération policière au domicile de suspects dans la banlieue nord de Orugodawatta, ont indiqué mercredi à l’AFP des sources proches de l’enquête. Le sort du leader présumé du NTJ, Zahran Hashim, est inconnu pour le moment.

La plupart” des kamikazes “sont éduqués et viennent de la classe moyenne ou la classe moyenne supérieure donc ils sont assez indépendants financièrement et leurs familles sont assez stables, ce qui est un facteur inquiétant”, a rapporté M. Wijewardene.

L’un des assaillants a étudié en Grande-Bretagne et effectué des études universitaires supérieures en Australie, a-t-il indiqué. Le manque de transmission d’informations cruciales au sein de l’Etat sri-lankais pourrait relancer la crise à la tête du pays.

La police est en effet du ressort du président Maithripala Sirisena, qui est en conflit ouvert avec le chef de gouvernement Ranil Wickremesinghe. Le premier avait limogé le second à l’automne mais avait été forcé de le réinvestir après sept semaines de chaos politique.

Les deux hommes, aux personnalités antagonistes, se vouent une animosité réciproque et se mettent l’un l’autre des bâtons dans les roues. Le président Sirisena a convoqué jeudi une réunion de représentants de “tous les partis” politiques. Il s’entretiendra également avec des responsables religieux.

Arte.tv

Nos remerciements à Daniel Brand

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