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L’Italien Matteo Salvini, allié au Rassemblement national de Marine Le Pen, tente de bâtir un grand groupe eurosceptique à l’occasion des élections européennes du mois prochain. Des nouvelles alliances viennent d’être conclues, d’autres pourraient se faire.

Cette nouvelle force de la droite eurosceptique incarnée par Matteo Salvini serait composée dans le détail :

• du noyau actuel du groupe ENL, marqué par la forte progression de la Ligue italienne par rapport aux élections de 2014, qui passerait de 6 à 26 élus selon la projection actuelle. Outre le Rassemblement national de Marine Le Pen en France, figurent également le FPO autrichien, le PVV néerlandais, l’Ukip britannique de Gerard Batten et Vlaams Belang pour la Belgique flamande. Le KNP polonais sortirait en revanche du Parlement européen ;
• des autres membres du mouvement associé à l’ENL, pour l’heure non présents au Parlement européen mais pourraient y faire leur entrée : il s’agit de Volia pour la Bulgarie, le SPD tchèque et Sme Rodina pour la Slovaquie ;
• de nouveaux alliés qui se sont affichés au côté de Matteo Salvini le 8 avril à Milan : l’AfD allemande, dont le seul élu est pour l’heure membre de l’EFDD, ainsi que les Vrais finlandais et le Parti populaire danois, qui composent l’ECR ;
• des Espagnols de Vox, qui devraient faire leur entrée au Parlement. Si ce nouveau parti se consacre pour l’heure aux élections générales qui auront lieu dans leur pays dimanche prochain, son union avec Salvini et Le Pen est déjà considérée comme acquise au RN.

Les tractations se poursuivent pour attirer d’autres mouvements, et devraient même se prolonger après les élections européennes, puisque le nouveau Parlement ne sera installé qu’en juillet. Matteo Salvini a déjà tenté un rapprochement avec le Fidesz du Premier ministre de Hongrie, Viktor Orban, suspendu du PPE, mais qui veut y rester. Le ministre italien est également en contact avec le PiS polonais, dont le ralliement serait crucial puisqu’il pourrait obtenir une vingtaine d’élus aux européennes. […]

Spécialiste de la droite radicale, Jean-Yves Camus ne croit pas à “un grand groupe” de plus d’une centaine de sièges, ce camp restant divisé selon lui entre les “conservateurs mainstream” et les tenants d’une droite plus identitaire. […]

Le JDD

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