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« Je vais vous faire comme Mohammed Merah. Il va y avoir des meurtres ! ». C’est par ces mots qu’une mère de famille de 34 ans a commencé deux conversations téléphoniques, aux services sociaux et à la gendarmerie, jeudi soir, après le placement de son jeune fils, âgé d’un an.

« J’étais en furie. Mon compagnon m’a poussée à bout. Son but c’était de faire placer notre fils et de m’envoyer en prison », explique Sabrina, voûtée dans le box du tribunal correctionnel. Le couple est connu des gendarmes pour des conflits conjugaux à répétition, sous fond d’alcool. Mais jeudi, les relations conflictuelles ont vraiment dérapé. « Les services sociaux sont venus vers 18 heures à votre domicile, pour prendre votre fils, après un signalement des gendarmes, car le climat à votre domicile était très tendu. Le même jour, vous avez d’ailleurs pointé sur votre compagnon un couteau à pain… », explique le président Alain Moulis.

Sabrina a alors repris contact par téléphone avec les services sociaux et la gendarmerie vers 19 heures : « J’ai caché une Kalachnikov dans un bois. Je vais faire un massacre comme Merah », prévient-elle dans la conversation.

Le procureur débute ses réquisitions avec un ton grave. « Entendre quelqu’un se comparer à Mohammed Merah, c’est affreux. Et elle ne s’excuse de rien, il n’y a aucun recul, c’est inquiétant ! » Il demande 10 mois de prison, dont 5 mois avec sursis, assortis d’une obligation de soins.

Le tribunal a condamné Sabrina à 10 mois de prison dont 5 avec sursis, sans mandat de dépôt. Déjà mère de cinq enfants, elle doit accoucher d’un sixième dans les prochains mois. Elle a d’ores et déjà rendez-vous avec le juge pour faire aménager sa peine.

(…) La Dépêche

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