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À Saint-Denis, le garage municipal accueillait des grosses cylindrées et une demi-tonne de cannabis

L’ancien responsable adjoint du service des fêtes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est jugé à compter du 1er avril devant le tribunal de Bobigny pour trafic de drogue avec plusieurs complices. En novembre 2016, les douaniers avaient saisi 504 kilos de cannabis dans l’enceinte même du centre technique de la mairie.

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504 kg de résine de cannabis estimés à 2 millions d’euros à la revente

Les agents récupèrent ainsi 504 kilos de résine de cannabis dans des paquets parfaitement thermo-soudés. Ils portent des mentions caractéristiques des livraisons de cannabis : “Smiex 68, Royal et Aomic 68”. Cette saisie, qui a donc lieu dans les locaux techniques d’une mairie, est estimée à un montant de 2 millions d’euros à la revente.

Trois sachets contenant au total 93 000 euros en liquide sont retrouvés dans le Renault Trafic, les clés sur le tableau de bord. Son propriétaire, Cyril Ferrari, apparaît quelques minutes plus tard. Il affirme qu’il était chez sa cousine qui réside dans les logements de fonction qui jouxtent le centre technique municipal, qu’il n’a rien à voir avec tout cela y compris la somme en liquide récupérée dans sa camionnette. Les douaniers présents sur les lieux sont persuadés que l’homme qui s’est enfui à leur arrivée… est bien cet homme-là.

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En revanche, tout le monde s’accorde sur son goût pour les belles voitures, tel ce 4×4 Mercedes qu’il conduisait régulièrement. Plusieurs grosses cylindrées se trouvaient d’ailleurs dans le garage municipal de Saint-Denis le jour de la descente des douaniers. Or, elles ne faisaient pas partie du parc de cette municipalité à majorité communiste. Ces visiteurs fortunés du garage municipal étaient-ils aussi les clients de Cyril Ferrari ? L’enquête n’a pas établi de lien entre ces véhicules et le trafic de drogue. Ce n’est pas la seule zone d’ombre. Le procès permettra peut-être d’y voir un peu plus clair.

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L’enquête n’a pas non plus permis d’établir de connexion politique au sein de la municipalité.

“Personne à la mairie ne pouvait ignorer les activités suspectes de Cyril Ferrari”

Une autre source policière qui connaît bien le personnage central de ce procès rappelle qu’il s’était fait arrêter en 2015 par la brigade anti-criminalité de Saint-Denis avec un kilo de cocaïne ; mais la procédure s’était terminée par un vice de forme. Pour cette source, “personne à la mairie ne pouvait ignorer les activités suspectes de Cyril Ferrari”. Et de raconter comment le cadre du service municipal des fêtes occupait un appartement HLM doté d’équipements haut-de-gamme, où une dizaine de bouteilles de champagne de grande marque ont été découvertes lors de la perquisition.

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L’article dans son intégralité sur France Inter

 

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