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Le tribunal de Beauvais a condamné ce lundi un homme pour violences et outrage sexiste. Cette dernière infraction, entrée en vigueur l’été dernier, se caractérise par le fait d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui porte atteinte à sa dignité. En clair, c’est ce qu’on appelle le harcèlement de rue, qui a été décrit par deux jeunes Beauvaisiennes devant le tribunal.

Vendredi soir, elles sortaient d’un bar du centre-ville lorsqu’elles ont été interpellées par un homme de 28 ans, complètement ivre. Cet Afghan n’est sur le territoire que depuis un mois. Arrivé Porte de la Chapelle à Paris, il a pu trouver refuge chez un ami à Beauvais. Pour « fêter » cela, il a bu une bouteille de whisky. Les jeunes filles décrivent un homme « lourd, insistant » qui les suit pendant au moins 20 minutes en essayant d’en embrasser une et en touchant l’autre, notamment à l’entrejambe.

Quelques mètres plus loin, devant un autre bar, la situation dégénère. La gérante sort. L’homme ne se calme pas et lui donne un coup en visage. Elle tombe. Son ITT sera estimée par les médecins à 7 jours. Devant le tribunal, l’homme, par la voix de son interprète, dit ne pas se souvenir de grand-chose. La faute à l’alcool. Pour lui, il a juste discuté et ensuite, il admet s’être battu. « Je n’ai pas compris ce qui m’était arrivé. Je demande pardon ».

Le procureur souligne le traumatisme des victimes, comme Guillaume Douilly, avocat de la gérante du bar : « Elle dort très mal depuis ». Pour l’outrage, le prévenu a été condamné à 150 euros d’amende. Pour le reste, il écope de six mois de prison avec sursis. Il devra indemniser les deux jeunes filles à hauteur de 1 200 euros.

Courrier Picard

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