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Elles n’ont pas attendu Emmanuel Macron et son grand débat national pour monter des «Etats généraux des migrations» (EGM), qui se sont déroulés au long de l’année 2018 dans tout le pays, à travers une centaine d’assemblées locales. Les 1 600 associations locales et nationales, parmi lesquelles figurent Vox, le Groupe d’information et de soutien aux immigré.e.s (Gisti) ou encore la Cimade, ont produit pas moins de 87 cahiers de doléances sur le traitement réservé aux migrants, demandeurs d’asile et réfugiés en France. Y sont listées «des pratiques administratives, judiciaires et policières qui relèvent de l’illégalité mais aussi des pratiques légales mais qui ne nous paraissent pas éthiques», explique Caroline Weill, coordinatrice des EGM. (…)

Ces 12 propositions, sur lesquelles les citoyens peuvent aussi s’exprimer via une pétition en ligne, reprennent des revendications exprimées depuis plusieurs années par des associations de défense des droits des migrants. Il s’agit ainsi de «promouvoir et financer uniformément, au sein de l’UE, les conditions d’un accueil digne et inconditionnel», d’«abroger le règlement de Dublin», d’«assurer la protection, l’éducation, la formation des mineurs non accompagnés et des jeunes majeurs», de «supprimer la répression, le renvoi des migrants et le renforcement des frontières et promouvoir des voies d’accès légales et sûres au territoire européen», d’«harmoniser le droit d’asile par le haut», d’«assurer le sauvetage, la protection et la mise à l’abri inconditionnelle des exilé.es. en danger», de «mettre en œuvre le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières», de «stopper immédiatement tout partenariat d’externalisation des frontières», de «stopper la subordination de l’aide au développement aux politiques antimigratoires imposées par l’UE», de «promouvoir de réelles et ambitieuses politiques multilatérales de coopération, d’éducation et de solidarité», de «donner des droits aux réfugié.e.s climatiques, sanitaires et socioéconomiques», et, enfin, de «protéger les personnes solidaires qui viennent en aide aux migrants».

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