Fdesouche

Le premier ministre australien Scott Morrison a jugé ce mercredi 20 mars “irréfléchis”, “ignobles” et “offensants” des propos tenus par le président turc Recep Tayyip Erdogan après l’attentat d’un extrémiste australien dans des mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

Scott Morrison a exigé le retrait des propos de Recep Tayyip Erdogan et a averti que “toutes les options sont sur la table” en ce qui concerne les relations entre l’Australie et la Turquie. Le président turc avait déclaré lundi que l’attentat de Christchurch s’inscrivait dans le cadre d’une attaque contre l’islam et la Turquie.

“Ce n’est pas un acte isolé, c’est quelque chose d’organisé”, avait-il affirmé lors d’un discours de campagne prononcé dans l’ouest de la Turquie deux semaines, avant des élections locales. “Ils sont en train de nous tester avec le message qu’ils nous envoient depuis la Nouvelle-Zélande, à 16.500 kilomètres d’ici”.

Le président turc avait en particulier lancé que les Australiens qui seraient hostiles à l’islam subiraient le même sort que les soldats australiens tués par les forces ottomanes lors de la bataille de Gallipoli, pendant la Première Guerre mondiale. Dans une référence à la présence pendant ce conflit de contingents australiens et néo-zélandais engagés contre les forces ottomanes, il avait lancé: “Il y a un siècle, vos aïeux sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons”.
[…]

“Des propos ont été tenus par le président turc Erdogan que je considère extrêmement offensants pour les Australiens et extrêmement irréfléchis dans l’environnement très sensible dans lequel nous sommes”, a dit Scott Morrison. Le premier ministre a notamment qualifié d'”ignobles” des commentaires faits par le président turc sur les réactions de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande après l’attentat de Christchurch.

Scott Morrison a fait sa déclaration après avoir convoqué l’ambassadeur de Turquie et avoir rejeté les “excuses” qui avaient été présentées. “J’attends, et j’ai demandé, que ces propos soient clarifiés, soient retirés”, a déclaré le chef du gouvernement australien.
[…] Dès lundi, le vice-premier ministre néo-zélandais Winston Peters a protesté contre l’utilisation politique par le président turc du massacre de Christchurch.

Cette utilisation est “totalement injuste” et “menace l’avenir et la sécurité du peuple néo-zélandais et de nos citoyens à l’étranger”, a-t-il déclaré. Winston Peters a annoncé mardi qu’il se rendrait en Turquie cette semaine à la demande d’Ankara pour assister à une réunion spéciale de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Huffington Post

Fdesouche sur les réseaux sociaux