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Ils suivront le quatrième vendredi consécutif de mobilisation en Algérie de très près. Alors que de nombreux Algériens vont descendre dans la rue le 15 mars pour protester contre le régime d’Abdelaziz Bouteflika, les jeunes Algériens installés dans d’autres pays s’interrogent sur les opportunités créées par ce mouvement. Certains y voient la possibilité de rentrer dans leur pays d’origine pour participer au changement politique demandé par la rue.

Des appels sur les réseaux sociaux

Le 1er mars, Hassan n’a pas hésité à rentrer à Alger pour marcher aux côtés de la jeunesse, incité par des messages sur les réseaux sociaux. “Sur Facebook, il y a des appels à la diaspora pour rentrer en Algérie afin de bâtir cette seconde république que les Algériens appellent de leurs vœux”, raconte-t-il. Cet étudiant en dernière année à Sciences Po Aix affirme que “les réponses positives sont majoritaires” et se dit convaincu que ces appels vont trouver écho au sein de la diaspora algérienne si le régime d’Abdelaziz Bouteflika prend fin au profit d’une transition politique.

Beaucoup d’Algériens installés en France, au Québec, en Angleterre ou ailleurs dans le monde iront s’installer en Algérie pour participer à bâtir cette seconde république.Hassan

Hassan estime qu’il existe aujourd’hui une vraie opportunité pour revenir au pays : “On a été beaucoup élevés dans le mythe du retour. Malheureusement, nos parents n’ont pas pu le faire parce que les conditions ne permettaient pas de s’y épanouir. Justement, aujourd’hui, on voit que les choses sont peut-être en train de s’éclaircir pour participer à l’édification du pays.”

Ilyass, installé à Lyon, n’est lui pas encore allé en Algérie pour participer au mouvement. Il ira là-bas dans un mois, avec des proches, pour se rendre utile. “On a pas mal d’ingénieurs, de doctorants, de professeurs… Ils doivent avoir un grand rôle pour construire l’Algérie, soit sur le plan technique, soit grâce à leurs compétences et même sur le plan politique”, estime-t-il. Etudiant en école d’ingénieurs, il assure que certains sont prêts à renoncer à de belles opportunités à l’étranger. Ainsi, un de ses amis ingénieurs lui a confié qu’il était prêt à donner des cours gratuitement en Algérie, pendant plusieurs mois, voire un an. “Si les jeunes Algériens voient qu’il y a vraiment une opportunité d’agir, de faire avancer les choses en Algérie, ils ne vont pas hésiter un instant à intervenir”, affirme-t-il. D’ici là, tous suivent la contestation jour après jour, par smartphone interposé..

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