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Une nouvelle conférence des donateurs s’est ouverte mardi 12 mars à Bruxelles, avec l’objectif de mobiliser près de 8 milliards d’euros pour aider les réfugiés syriens. Les fonds promis ne devront pas servir à soutenir le régime du Bachar al-Assad dans sa reconquête, ont averti les Européens.

« La conférence ne doit pas seulement être un exercice de levée de fonds. Elle doit être accompagnée d’un message politique sur la conditionnalité de l’aide pour la reconstruction et le refus de l’impunité pour les dirigeants syriens coupables de crimes », a expliqué un diplomate européen.

Les Nations unies ont chiffré à 5,5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) les besoins financiers pour assister les quelque 5,6 millions de Syriens réfugiés hors de leur pays, en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Irak et en Égypte. Un montant additionnel de 3,3 milliards de dollars est destiné aux populations à l’intérieur de la Syrie confrontées à une situation humanitaire qualifiée d’ « insoutenable » par l’ONG Médecins du monde. (…)

L’UE n’exige plus le départ du président syrien comme préalable à son assistance pour la reconstruction du pays, mais elle demande une transition. « Il faut être réaliste. Il ne peut pas y avoir de changement de régime du jour au lendemain, mais des signaux sont attendus sur le lancement d’un processus de transition politique crédible et l’aide à la reconstruction peut être un levier sur le régime », a expliqué le diplomate.

Plusieurs pays, dont la France, ajoutent une autre condition : la lutte contre l’impunité. En 2018, les ministre de sept pays – Allemagne, France, Royaume-Uni, Suède, Pays-Bas, Danemark, Belgique – avaient fait serment que « pas un seul responsable des crimes commis en Syrie ne pourra échapper à la justice ».

Jeune Afrique


Retour : la grande peur des réfugiés syriens

Si certains responsables libanais assurent que la fin des combats dans la plus grande partie des régions syriennes, désormais sous le contrôle du régime, est une condition suffisante pour que les réfugiés rentrent chez eux, les témoignages des proches de ceux qui sont retournés au compte-gouttes concordent sur des exactions, des enrôlement forcés dans l’armée, des arrestations et des zones encore interdites d’accès à leurs habitants.

Ils sont plus d’un million à vivre dans des conditions précaires au Liban et pourtant, malgré les appels pressants de dirigeants libanais et les encouragements récents du régime syrien, peu nombreux sont encore ceux qui prennent le chemin du retour. Les témoignages de réfugiés syriens ayant choisi de rentrer dans le cadre des « retours volontaires » organisés par la Sûreté générale en coordination avec le régime syrien, sur la base de listes nominales, dissuadent en effet leurs proches restés au Liban d’envisager un retour dans les conditions actuelles.

Il y a ceux qui sont cueillis à leur arrivée par les services de renseignements syriens, ceux qui sont emmenés effectuer leur service militaire, même s’ils ont déjà servi dans l’armée, ceux dont les régions d’origine sont encore interdites d’accès… et aussi, tout simplement, ceux qui retrouvent leur maison en ruine, dans un pays à genoux économiquement, où les infrastructures sont détruites et les services essentiels inexistants. Et le fait que les agences humanitaires internationales n’aient pas de libre accès à toutes les zones ne rassure pas les réfugiés.

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L’Orient Le Jour

 

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