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Washington maintient la pression contre le projet de gazoduc germano-russe, Nord Stream 2, en menaçant de sanctions les entreprises allemandes impliquées.

Le porte-parole de l’ambassade américaine à Berlin a indiqué dimanche à l’AFP que “La lettre rappelle à toutes les entreprises impliquées dans le secteur des gazoducs d’exportation de l’énergie russe qu’elles s’exposent à des sanctions américaines”, une information révélée par le quotidien allemand Bild paru dimanche.

Ce risque de sanctions est prévu par la Loi sur les “sanctions pour lutter contre les adversaires de l’Amérique” (CAATSA), adoptée en 2017 et qui vise l’Iran, la Corée du Nord et la Russie.

Le porte-parole a précisé que cette missive n’avait pas “pour but d’être comprise comme une menace mais comme un message clair de la politique américaine”. Il a également souligné que le seul “chantage” possible dans ce dossier serait de voir à l’avenir le Kremlin contrôler les livraisons gazières à l’Europe. (…)

Uniper, Shell, Engie parmi les entreprises concernées

Le projet regroupe le géant russe Gazprom et plusieurs groupes énergétiques européens dont les allemands Wintershall et Uniper, le néerlando-britannique Shell, le français Engie et l’autrichien OMV.

Selon le porte-parole de l’ambassade américaine à Berlin, les Etats-Unis bénéficieraient du soutien de “vingt pays européens” et du Parlement européen. (…)

Angela Merkel pour sa part affirme qu’une fois Nord Stream 2 entré en service, une partie du gaz russe devra continuer à transiter via l’Ukraine afin d’en préserver les intérêts.

“Les questions de politique énergétique européenne doivent être décidées en Europe, et pas aux Etats-Unis”, avait déclaré jeudi le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, toujours plus irrité des interventions américaines dans ce dossier, dans un contexte de dégradation continue des relations bilatérales avec Washington.

La Tribune avec AFP

 

 

 

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