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Vous ne vous étiez peut-être jamais posé la question, et voilà que, soudain, le doute vous assaille. Doit-on dire « Bonnes fêtes » ou « Joyeux Noël » ? Ce deuxième choix peut-il embarrasser les personnes qui ne sont pas de culture chrétienne ?

Aux États-Unis, une majorité de Millennials, l’assure, le « Merry Christmas » plébiscité par Donald Trump est « discriminatoire » pour les 18-29 ans selon un sondage publié par la radio publique NPR.

Alors, cette formule est-elle excluante ou ce débat est-il vain ? « On ne peut lier cela à de l’intolérance, souffle Cécile, une personne interrogée. Aujourd’hui, on se pose toutes les questions du monde. Plus rien ne passe.» Christine, elle, au contraire, prends le soin de dire systématiquement « Bonnes fêtes ». «J’ai intégré ça. Une fois, j’ai souhaité Joyeux Noël à quelqu’un et j’ai senti que je l’avais un peu froissé.»

«Moi, ça ne me dérange pas, répond Abder, de confession musulmane. Je ne vais pas mal le prendre.» « Moi, non plus, reprend Youssef, 30 ans. Evidemment à mes copains musulmans, je ne souhaite pas Joyeux Noël, mais ce débat me semble un peu bizarre. Après tout, si la personne se vexe, tant pis pour elle. »

Eva, de confession juive, ne trouve pas cela discriminant : «Ce n’est pas écrit sur mon front que je suis juive ! Et puis beaucoup fêtent Noël comme une tradition universelle.» Quant à Sabrina, 37 ans, elle envoie même des messages de Joyeux Noël « à ses amis». Car pour cette musulmane, cette fête, c’est avant tout « un bon repas et des cadeaux pour les enfants».

Le Parisien

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