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Éric Delbecque salue le travail des forces de l’ordre en matière de terrorisme. Il appelle la société à se mobiliser elle aussi dans le combat contre le fondamentalisme religieux, tout en mettant en garde contre un tournant sécuritaire qu’il juge contraire au respect des libertés. Éric Delbecque est le chef du pôle intelligence économique de l’IFET et auteur du Bluff sécuritaire (éd. du Cerf).

Nous ne viendrons à bout des terroristes qu’en retissant l’unité nationale autour du refus des extrémismes.

Nous devons nous habituer à vivre dans des sociétés vulnérables. L’attentat de Strasbourg perpétré par Cherif Chekatt nous rappelle qu’il est impossible de vivre dans une réalité du risque zéro. Les habituelles tentatives de trouver un bouc émissaire ne fonctionnent plus. Pourquoi? Parce que nous arrivons au maximum de ce qu’il est possible de faire sans transformer profondément la nature de nos institutions et passer d’un régime démocratique à un régime autoritaire, voire totalitaire si l’on suit les plus déraisonnables. […]

On confond finalement deux problématiques. La première est celle de la lutte contre les djihadistes, les radicalisés qui basculent dans la violence pour des raisons multiples et dont la détection se révèle fort aléatoire.[…] La seconde se définit comme le combat contre le fondamentalisme, lequel nourrit l’appétit pour le chaos et le sang de ceux qui tuent au nom de Dieu, en travestissant les finalités de toutes les religions du Livre. […]

Les policiers et les gendarmes ne peuvent rien contre le communautarisme ou le refus de la laïcité. Ils demeureront impuissants si les politiques ne prennent pas leurs responsabilités et n’acceptent pas de mettre leurs divergences de côté pour reconquérir les territoires perdus de la République. […]

Le Figaro

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