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Le maréchal al-Sissi n’a pas hésité à pointer du doigt le comportement de certains migrants dans les pays d’Europe qui les accueillent et à défendre le droit de ces Etats à contrôler leurs flux migratoires.

Au cours d’un échange avec le public à l’occasion d’un forum sur la jeunesse à Charm el-Cheikh, le président Égyptien n’a pas mâché ses mots sur l’immigration vers l’Europe.

«Ne vous attendez pas à ce qu’ils [les Européens] vous ouvrent la porte pour pouvoir entrer dans leur pays et causer des problèmes», a-t-il expliqué, en en appelant à la responsabilité des candidats à l’immigration.

« Chaque pays a le droit de protéger sa population et ses intérêts. De manière générale, il doit respecter les droits de l’homme dans un cadre préservant ses intérêts nationaux», a-t-il expliqué pour défendre la volonté grandissante de plusieurs pays d’Europe de contrôler leurs frontières contre l’immigration illégale.

Pour le président Egyptien, les migrants doivent aussi respecter les codes sociaux et culturels des pays qui les accueillent, sans revendiquer d’aménagements particuliers : «Vous exigez d’y aller avec votre culture que vous considérez comme non négociable. Vous dites: “C’est ce que nous sommes et vous devez nous accepter à cause des droits de l’homme”. Non ! Au passage, si vous vous rendez dans un pays en tant qu’invité, vous devez respecter scrupuleusement ses lois, ses coutumes, ses traditions et sa culture. Vous devez les respecter complètement. Si vous ne voulez pas faire cela, n’y allez pas.»

Le président n’a par ailleurs pas épargné la responsabilité des pays d’où sont originaires les migrants, y compris le sien, pour expliquer le rejet européen : «Au lieu de me demander pourquoi les pays [occidentaux] nous ferment leurs portes, vous devriez vous demander pourquoi le peuple afghan ne prend pas mieux soin de son pays. […] Pourquoi se sont-ils entre-tués depuis 40 ans ? Cela se produit également dans d’autres pays : au Pakistan, en Égypte, en Syrie, en Libye, en Irak, au Yémen et en Somalie.»

«Nous nous battons entre nous dans nos propres pays, et nous attendons ensuite des pays qui travaillent jour et nuit à la protection de leurs populations et le maintien d’un certain niveau de vie – nous demandons qu’ils nous laissent entrer afin que nous puissions profiter de leur [succès]», a-t-il ajouté.

Depuis ces déclarations du président al-Sissi, l’ONU a fait approuver le 10 décembre un Pacte sur les Migrations par quelque 150 pays, dont la France avec l’objectif de rendre les migrations «bénéfiques à tous». L’accord, qui comprend 23 objectifs, est vivement critiqué en Europe par les partisans de la limitation de l’immigration. En Europe plusieurs pays comme la Hongrie, l’Autriche ou encore la Pologne, la Lettonie et la Slovaquie se sont retirés du pacte. D’autres;comme la Belgique où ce vote a provoqué une crise politique, la Bulgarie, l’Estonie, l’Italie ou la Slovénie ont souhaité plus de consultations internes.

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