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L’accord de divorce ne “peut pas être renégocié”, ont maintenu jeudi soir les membres de l’UE.

La Première ministre britannique Theresa May a demandé jeudi à Bruxelles de nouvelles garanties pour l’aider à obtenir la ratification de l’accord de Brexit par les députés britanniques, mais elle a fait face à des Européens ouvertement agacés par des exigences jugées trop vagues.

Rescapée d’un vote de défiance la veille, Theresa May a assuré à ses homologues européens lors d’un sommet qu’elle pourrait obtenir le feu vert de son parlement si l’UE offrait des “assurances” que ce texte n’allait pas “piéger” indéfiniment le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE. “Avec les bonnes assurances, cet accord peut être voté”, leur a-t-elle dit. Car “il y a une majorité dans mon parlement qui veut quitter l’UE avec un accord”, a-t-elle ajouté lors d’une réunion à huis clos, selon un responsable britannique.

Ambiance “très mauvaise”

“Nos amis britanniques doivent dire ce qu’ils veulent au lieu de nous faire dire ce que nous voulons”, a lancé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, devant la presse. Offensif, il a ensuite annoncé que l’exécutif européen publierait mercredi 19 décembre “toutes les informations généralement utiles qui concernent la préparation d’un ‘no deal’”. (…)

“Backstop” temporaire

Les nouvelles garanties demandées par Londres concernent le “backstop”, cette solution imaginée dans l’accord de divorce pour éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord. Ce “filet de sécurité” prévoit la création d’un “territoire douanier unique” englobant l’UE et le Royaume-Uni après la transition post-Brexit. Il n’aurait vocation à s’appliquer qu’en cas d’échec des négociations à venir sur les futures relations commerciales.

Le problème, pour les “Brexiters”, est qu’une telle solution risquerait de maintenir leur pays de manière indéfinie dans au sein d’une union douanière avec l’UE, empêchant Londres de retrouver sa liberté commerciale. Theresa May souhaite la garantie d’une date-limite pour la conclusion d’un vaste accord commercial Grande-Bretagne/UE après la fin de la période de transition post-Brexit.

Dans les “conclusions” du sommet, un texte sans valeur juridique contraignante, les 27 ont rappelé qu’ils n’accepteraient pas de “renégociation” du traité de divorce. Pour rassurer les élus britanniques, ils ont simplement réaffirmé que le fameux “backstop” n’avait vocation à s’appliquer que “temporairement”.

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Sud Ouest

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