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“Ils vont vendre le pays”, “ce sera un remplacement des peuples”. Depuis le début de la semaine, un message alarmiste apparaît sur certains groupes de Gilets jaunes sur Facebook au sujet d’un texte appelé “pacte de Marrakech” sur les migrations. Le débat enflamme même la sphère politique : Les Républicains ont demandé ce mercredi 5 décembre au gouvernement d’organiser au Parlement un débat sur la question.

(…) LCI


“Macron doit être destitué avant le 10 décembre, car ce jour-là, il doit signer le pacte de migration de l’ONU”, enjoint un poste du groupe Facebook Alsace blocage national contre la hausse des taxes. “900.000 immigrés supplémentaires par an rien que pour la France”, prédit la page Gilet Jaune pour un droit de modifier la Constitution sur ordre du peuple, dans un message publié mardi, et dans lequel est invoquée la théorie du grand remplacement : “Ne vous trompez pas, sous un apparat de droit de l’hommiste, il s’agit d’une invasion organisée de la France !!”.

(…) Europe 1


Si le mouvement est né du ras-le-bol fiscal et de la crise démocratique, un arrière-fond identitaire transparaît de plus en plus sur les réseaux sociaux. Il se fixe désormais sur le « pacte de Marrakech » relatif aux migrations, qu’Emmanuel Macron doit valider lundi prochain

Emmanuel Macron devrait ratifier lundi prochain le « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » des Nations Unies, lors d’une conférence à Marrakech (Maroc). Sans portée contraignante, ce texte d’une quarantaine de pages ambitionne de renforcer la coopération internationale autour des migrations. Il suscite controverses et crispations dans plusieurs pays européens. Et, désormais, chez une partie des Gilets jaunes.

Avant les Gilets jaunes, tous les partis s’y préparaient : pour les élections européennes du 26 mai, premier scrutin du quinquennat, le débat serait d’abord identitaire. Les Républicains avaient arrêté l’axe de leur campagne : « Stop aux migrants ! ». Dès avril, Laurent Wauquiez promettait un référendum sur l’immigration. Le Rassemblement national, en parallèle, mettait plein cap sur la question identitaire. « C’est ce débat qui va tout emporter : va-t-on rester nous-mêmes ? » résumait l’un des proches de Marine Le Pen. Depuis huit mois, sa croisade contre la « submersion migratoire » et la « disparition de la nation » monte en puissance.

Même Emmanuel Macron avait amendé son discours. « Ceux qui croyaient à l’avènement d’un peuple mondialisé se sont profondément trompés. Partout dans le monde, l’identité profonde des peuples est revenue. Et c’est au fond une bonne chose », déclarait-il à la fin d’août, à l’occasion de son discours annuel devant les ambassadeurs. En novembre, il abandonnait son clivage entre progressistes et nationalistes au profit de « la souveraineté ».

Et puis la crise des Gilets jaunes est arrivée.

(…) L’Opinion

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