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La majorité s’interroge sur l’efficacité des mesures présentées mardi par Edouard Philippe pour répondre à la grogne des “gilets jaunes”. Beaucoup y voient un recul qui pourrait coûter cher à la crédibilité de l’exécutif.

Edouard Philippe, “on voit bien qu’il est crevé”. L’observation est d’un cadre de la majorité. Le conflit des “gilets jaunes” qui s’enlise, les réunions interminables, les consultations qui s’enchaînent… Le Premier ministre reste en première ligne. Mercredi, il devra encore répondre aux critiques de l’opposition à l’Assemblée nationale.

Sauf que désormais, le soutien de la majorité pourrait lui manquer, tant les élus de La République en marche portent un regard critique sur la gestion de la crise et les réponses apportées mardi, sous la pression de la grogne et de ses débordements.

Un Premier ministre qui a cédé

Pour certains parlementaires, la colère des “gilets jaunes” a commencé bien avant l’annonce de l’augmentation de la fiscalité écologique, dès l’abaissement à 80km/h de la vitesse sur les routes, une mesure défendue bec et ongles par le chef de gouvernement. Depuis le début de la crise, une partie des élus le juge “trop raide, trop juppéiste”. En clair : trop “de droite”. Surtout, le Premier ministre qui jurait qu’il ne changerait pas de cap, a pourtant dû reculer, “résigné”, estime un poids lourd du parti présidentiel qui ajoute : “on le sent un peu lassé de prendre des coups, il ne faut pas qu’il craque”.

À Matignon, on balaie d’un revers de main le moindre malaise. “Le Premier ministre a la confiance du président, maintenant, il faut avancer”, assure-t-on.

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Europe 1

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