Fdesouche

Témoignage saisissant du Malien Moussa Diabate, lequel a dû fuir son pays et se réfugier au Brésil. Il y est enseignant-chercheur et accueille désormais des réfugiés religieux.

(…)

Le témoignage, lors de cette soirée, de Moussa Diabate, Malien converti au christianisme, a permis de mesurer combien l’expression «  liberté religieuse  » est absente de certains pays. «  C es situations sont notamment liées au développement de l’islam radical et de l’ultra-nationalisme », explique en substance Marc Fromager.

Moussa s’appelait Mohammed. Il a dû changer de nom. Touareg, nomade, sa famille est composée de musulmans traditionnels. De 3 ans à 6 ans, il mémorise le Coran. De 6 ans à 11 ans, il aborde une phase d’interprétation du Coran.

De 11 ans à 15 ans, vient le temps de l’application du Coran. «  On m’apprend alors que le véritable engagement est de vivre et de mourir au nom de l’islam et que les chrétiens sont les ennemis de Dieu  », confie-t-il.

C’est la rencontre avec un jeune Malien à Bamako, guéri par deux religieuses catholiques puis converti, qui va bouleverser sa vie et le conduire vers le christianisme, alors même qu’il s’était fixé pour but de le tuer.

«  J’ai pensé tuer ce chrétien pour devenir martyr. J’avais l’arme, j’étais prêt à le tuer. Mais il m’a parlé de l’amour de Dieu, il m’a en quelque sorte désarmé, il m’a prêché. Mais en apprenant ma conversion, les gens de mon village se sont réunis en assemblée. Ils m’ont attaché, ils m’ont traîné dans le village, ils m’ont humilié, ils m’ont condamné. Je devais être décapité le vendredi à la mosquée. C’est un cousin qui m’a permis de fuir. Mais il y a bien une fatwa sur moi, une condamnation à mort irrévocable  »

(…)

L’Est Eclair

 

Fdesouche sur les réseaux sociaux