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Photo: Ali Zamouri a perdu sa femme et trois de ses enfants dans l’incendie d’un immeuble à Saint-Denis, en juin 2016.

Procès de l’incendie d’un immeuble à Saint-Denis : “ce n’est pas un accident, c’est criminel”

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Experts, témoins et écoutes téléphoniques

Après une matinée consacrée à dresser le profil de l’auteur présumé des faits, un algérien en situation irrégulière et déjà condamné à 13 reprises pour des faits de vols à l’étalage ou encore d’usurpation d’identité, la cour d’assises de Bobigny s’est penchée, ce mercredi, sur la nature de cet incendie. Était-il intentionnel ou accidentel. Pendant plus de quatre heures, témoins et experts se sont succedés.

Et la thèse de l’accusé a été mise à mal à plusieurs reprises. Si ce squatteur de 39 ans maintient sa version des faits, celle d’un accident provoqué par une bougie mal éteinte, lancée ou posée sur un matelas de l’appartement qu’il occupait, d’autres éléments sont venus contredire cette thèse.

Les écoutes téléphoniques ont notamment permis aux enquêteurs de savoir que l’accusé avait avoué à trois de ses proches avoir mis le feu à son appartement en ayant aspergé plusieurs meubles d’essence. L’expert en incendie n’a pu corroborer cette thèse en l’absence de liquide inflammable retrouvé lors des constatations. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’aucune substance n’a été utilisée. Lors de l’incendie, les liquides ont pu complètement brûler, en même temps que les matelas et meubles sur lesquels le liquide était présent, mais rien permet de l’affirmer ni de l’infirmer.

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France Bleu

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