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L’élue de la Manche, qui s’est déjà démarquée des positions de son groupe à plusieurs reprises, notamment sur l’immigration, a revêtu un gilet jaune la semaine dernière, ce qui lui a valu d’être convoquée par le président du groupe La République en marche (LREM)à l’Assemblée nationale.

“Si je n’étais pas députée, je serais dans la rue”. Le 23 novembre, dans une vidéo diffusée par France Bleu Cotentin, la députée LREM de la Manche Sonia Krimi, qui recevait des “gilets jaunes”, revêt le fameux vêtement. “Symboliquement, je le mets parce que je vous soutiens”, explique-t-elle sur ces images. “Je vais rejoindre mon collègue Lassalle !”, plaisante-t-elle, en référence au député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle (sans étiquette), qui a porté un gilet jaune à l’Assemblée la semaine dernière.

“Devant la détresse des personnes que je recevais, j’ai symboliquement revêtu un gilet qu’ils m’avaient offert pour leur témoigner que notre majorité comprenait leur désarroi. Et que des mesures seraient prises pour atténuer leur souffrance”, explique l’élue de la 4e circonscription de la Manche, mardi 27 novembre dans un communiqué.

“Certains, en pleurs devant nous, ne savent plus comment s’en sortir”

“Nous sommes nombreux à avoir reçu ou rencontré des personnes qui manifestent avec un gilet jaune (…) il s’agit très majoritairement de personnes sincères et désemparées”, explique la députée, qui dit condamner “fermement la violence et l’outrance de certains”, mais également “l’utilisation politicienne des inquiétudes et des colères de nos concitoyens”. […]

Pour la députée des Yvelines Marie Lebec, le geste de Sonia Krimi relève “de la démagogie à bas coût”. “Si elle ne se sent pas de porter cette politique (de la majorité, NDLR), elle peut toujours quitter le groupe”, a jugé l’élue le 23 novembre sur BFMTV.

Une position défendue par le patron des députés LREM, Gilles Le Gendre, qui a reçu Sonia Krimi pendant une heure lundi après-midi, révèle Libération. “Il m’a reproché d’avoir fraternisé avec les ‘gilets jaunes’ et m’a dit : Réfléchis à ta place dans le groupe, il y a beaucoup d’hostilité vis-à-vis de toi”, raconte-t-elle au quotidien. “Il m’incite à quitter le groupe parce qu’il ne peut pas le faire lui-même en ce moment, pour ne pas risquer d’abîmer l’image d’En Marche”, explique-t-elle à “Libé”. […]

Orange / Libération

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