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Ce proche de Jean-Luc Mélenchon dénonce le “manque profond de démocratie” au sein du mouvement.

Jusqu’ici orateur national de la FI en charge des questions internationales, rédacteur du programme de Défense de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle, Djordje Kuzmanovic a claqué la porte du mouvement ce mercredi 28 novembre en signant un réquisitoire assassin contre son fonctionnement interne. “Un an et demi après la magnifique campagne présidentielle de 2017, La France insoumise est dans l’impasse”, tranche Djordje Kuzmanovic dans une tribune titrée “Pourquoi je quitte LFI”, publiée dans Marianne dans laquelle il déplore le “manque profond de démocratie” au sein mouvement.

(…) HuffPost

” (…) La deuxième raison de mon départ, plus importante encore, renvoie à la ligne politique qui a prévalu à la FI depuis l’élection présidentielle. Censée être fixée par le programme L’Avenir en commun, cette ligne a en réalité beaucoup varié au gré de la conjoncture. Si la campagne présidentielle, pendant laquelle Jean-Luc Mélenchon a théorisé la rupture avec le clivage gauche-droite, a été portée par la stratégie populiste, les nouveaux cadres de la FI, arrivés avec la marée du succès et majoritairement issus du militantisme gauchiste, sont vite revenus à leurs vieux réflexes, éloignant le mouvement de la majorité du peuple français.

Cette tendance s’est accélérée à l’approche des élections européennes, suivant le choix tactique de viser les populations qui y votent – les classes urbaines cultivées, ces fameux « bobos » – et d’opérer des rapprochements avec des partis de gauche, pourtant âprement critiqués un an auparavant. Ce virage a ainsi aidé à provoquer la scission du PS et autorisé l’alliance avec les troupes d’Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann ; en revanche, il a éloigné un peu plus la FI du Français moyen, lui faisant perdre le lien avec le pays.

Pire, le choix de ne s’appuyer, parmi les classes populaires, que sur « les quartiers » a amené la FI à laisser s’installer une approche quasi communautariste, proche du modèle anglo-saxon et profondément contraire au républicanisme français. La complaisance des segments gauchistes de la FI à l’égard des thèses indigénistes, le mépris affiché pour les forces de l’ordre, la négation du problème posé par l’islamisme et le refus de regarder en face les défis posés par l’immigration ont produit des ravages dans notre électorat potentiel, faisant apparaître la FI comme la vieille gauche à peine repeinte, coupable du même angélisme, incapable de réalisme et de fermeté.”

(…) Marianne

(Merci à PhildeFrance)

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