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Avec les «Rosa Parks», contre le racisme d’Etat.
Par Etienne Balibar, Philosophe.

Face à la discrimination et à la ségrégation de certaines population, il faut soutenir le collectif antiraciste «Rosa Parks», qui organise deux journées d’action vendredi et samedi.

Tribune. Trente-cinq ans après les «Marches pour l’égalité», treize ans après la mort de Zyed et Bouna dans le transformateur de Clichy et la révolte des banlieues, un appel est lancé par un collectif qui prend le nom de Rosa Parks, célèbre héroïne des droits civiques : «Le 30 novembre, c’est sans nous ! Le 1 er décembre, c’est 100 % nous !» (1) Autrement dit, après avoir marqué, par la grève ou l’abstention, le vide que creuserait leur absence de la vie sociale, ceux qui se définissent comme «héritiers de l’immigration coloniale» et «victimes de discours et d’actes racistes dont le caractère structurel fait système» reparaîtront pour «occuper la place», réclamant «égalité et dignité pour tous et toutes». Je forme des vœux pour que cette initiative originale soit un succès, et voici pourquoi.

Le langage dont elle se sert, celui de «l’antiracisme politique», ne fera sûrement pas l’unanimité. Mais il touche juste, faisant entendre bien haut la voix de ceux qui subissent au quotidien les violences du racisme dans notre «pays des droits de l’homme». Il peut être entériné par quiconque, citoyen ou résident, voudra les rejoindre ou les soutenir par solidarité et par souci de l’avenir commun. […]

Libération

Lire aussi : Le PCF manifestera samedi prochain contre le racisme aux côtés de Bouteldja (PIR) et de Muhammad (CCIF)

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