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19/11/2018

4ème tournoi commémoratif Jean-Michel Nicolier de boxe française

L’adjoint au maire de Vukovar a ouvert le tournoi … L’organisateur du tournoi est le Club de boxe savate “Jean-Michel Nicolier” de Slavonski Brod, qui souhaite par cette rencontre commémorative rendre hommage au citoyen français et défenseur de Vukovar Jeam-Michel Nicolier, dont le club porte le nom. Leur souhait est de rendre hommage de façon digne et appropriée, à travers un tournoi de boxe française, à tous les participants à la défense de Vukovar, la ville-symbole de la liberté croate.

Vijesti

18/11/2018


N’oublions pas le sacrifice de ceux qui ont défendu Vukovar. Jean-Michel Nicolier est né à Vesoul en 1966. Il a entendu parler de la Guerre patriotique à la télévision en France, et il a décidé de partir pour la Croatie. Il a dit à sa mère: “Je veux aider ces gens, ils ont besoin de moi. Je dois partir, mais je reviendrai. Tu sais bien que je suis comme les mauvaises herbes qui ne meurent jamais.

En juillet 1991, il est arrivé seul à Zagreb par le train. Là-bas, il a rejoint les forces des défenseurs croates. Il fut l’un des 481 volontaires étrangers de la guerre patriotique (dont 72 ont succombé, et 88 ont été blessés) venus de 35 pays différents défendre la Croatie.

Bien que de nationalité française, à la fin du mois d’août 1991 il rejoint les rangs du HOS (Forces de Défense Croates) à Mejasko Selo (…). C’est avec cette unité qu’il partira plus tard, volontairement, défendre Vukovar, touché par les images diffusées à la télévision et par l’injustice subie par les défenseurs croates.

C’était un soldat jeune et inexpérimenté, mais il s’est révélé être un guerrier farouche et courageux, qui n’abandonne pas au combat, et c’est ainsi qu’il est resté à Vukovar jusqu’au bout. Jean-Michel a combattu dans le quartier de Sajmiste où il a été blessé le 9 novembre, après quoi il a dû être hospitalisé. Après la chute de Vukovar [le 18 novembre 1991] et l’entrée de l’Armée Populaire Yougoslave dans l’Hôpital Général de la ville, malgré l’accord signé avec les Croates dans lequel les Serbes s’engageaient à ne pas pénétrer dans l’hôpital, Nicolier a été emmené avec les autres blessés, les patients, le personnel hospitalier et les civils présents, et dans la nuit du 20 au 21 novembre 1991, il a été assassiné à Ovcara [une coopérative agricole transformée en 1991 en camp de détention serbe]. …

Dragutin Berghofer-Beli, l’un des sept survivants, à raconté comment les tchetniks ont tabassé le Français ainsi que Sinisa Glavasevic [un journaliste croate], après quoi Spasoje Petkovic dit “Stuka” a sorti Nicolier, à moitié mort, de la salle de torture du camp d’Ovcara, et l’a achevé d’une balle.

Dans le sous-sol de l’hôpital de Vukovar, quelques heures avant sa mort, dans un court entretien avec des journalistes français, il avait dit:
J’ai perdu trop d’amis, j’ai vu trop de gens pleurer, souffrir. On m’a proposé plusieurs fois de sortir de Vukovar et de rentrer en France, mais je suis resté. On a perdu. Je savais que ce serait difficile, mais je ne pensais pas que ce serait aussi horrible, surtout pour les civils. Je suis venu à Vukovar en volontaire. C’est mon choix, pour le meilleur et pour le pire. Pourquoi en tant que volontaire ? Car je pense qu’il faut les aider. C’est pour ça que j’ai choisi leur camp. Que représente Vukovar pour moi exactement? Une boucherie. Une boucherie. Une boucherie.

Ses restes n’ont toujours pas été retrouvés car les corps déposés dans dans la fosse commune en face du hangar d’Ovcara ont été emmenés vers un lieu inconnu…

Vijesti

Neka mu je laka zemlja hrvatska!

Traduction Fdesouche

Merci à MD

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