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L’Italien Cesare Battisti, ici à Cananeia au Brésil, le 20 octobre 2017, a été condamné en 1993 par contumace par la justice de son pays à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres Photo Miguel Schincariol. AFP

La procureure générale du Brésil a demandé à la Cour suprême (STF) de trancher rapidement sur la légalité d’une extradition de l’ancien militant d’extrême gauche italien Cesare Battisti, que le président élu Jair Bolsonaro se dit prêt à renvoyer en Italie.

La procureure générale du Brésil a demandé à la Cour suprême (STF) de trancher rapidement sur la légalité d’une extradition de l’ancien militant d’extrême gauche italien Cesare Battisti, que le président élu Jair Bolsonaro se dit prêt à renvoyer en Italie.

Dans un document daté du 30 octobre, mais parvenu lundi au STF, Raquel Dodge a demandé «de traiter en priorité le jugement» qui avait été reporté sine die par la plus haute juridiction du Brésil, il y a un an.

À l’époque, les avocats de Battisti avaient présenté une demande d’habeas corpus pour empêcher que le président conservateur Michel Temer n’extrade leur client vers l’Italie.

L’Italien a été condamné en 1993 par contumace par la justice de son pays à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres à la fin des années 1970.

Entre prison, cavale et asile politique, Cesare Battisti, aujourd’hui âgé de 63 ans, a vécu en Italie puis près de 15 ans en France, avant de s’exiler au Brésil en 2004.

Élu avec 55% des voix le 28 octobre, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro a promis à plusieurs reprises durant la campagne qu’il extraderait Battisti.

Il avait d’ailleurs été chaudement félicité par le vice-premier ministre italien Matteo Salvini. «Après des années de vains discours, je demanderai qu’ils nous renvoient en Italie le terroriste rouge Battisti», avait affirmé l’homme fort du gouvernement italien sur Twitter.

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Libération

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