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De nombreux enseignants confrontés à la violence en milieu scolaire ont témoigné récemment, sur les réseaux sociaux, de leur exaspération face à l’abandon de la hiérarchie. Une enseignante Marie T. réclame que cette parole, enfin libérée, soit entendue et non moquée. Marie T. est professeur de lettres dans un collège d’Île-de-France classé «REP» (réseau d’éducation prioritaire).

Combien de temps abusera-t-on de notre patience? Combien de temps subirons-nous ce déni, cette violence, ce mépris? Quand des événements d’une telle gravité se produisent, un grand silence devrait se faire, de sorte qu’enfin ceux qui savent et qui subissent trouvent l’attention qu’on leur refuse depuis trop longtemps. […]

Nous n’étions autrefois chargés que d’instruire. Insidieusement, notre mission s’est alourdie et nous devons désormais aussi éduquer et rappeler des lois élémentaires: ne pas insulter, ne pas cracher, ne pas frapper, ne pas détruire de matériel, respecter l’enseignant, avoir une tenue adaptée aux circonstances. Alors que cette nouvelle charge pesait de plus en plus sur nos épaules, des générations d’enfants-rois, exempts de toute responsabilisation et de tout effort, sont arrivés en masse dans les établissements de France. Nous avons dû affronter le déni de hiérarchies enfermées dans leurs lâchetés individuelles et/ou collectives. #PasDeVague est un cri contre la couardise institutionnalisée, le glas des arrêts-maladie et des démissions de collègues blessés dans leur dignité et dans leur fonction. […]

Le Figaro

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