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Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite peut compter sur une partie de la jeunesse brésilienne. Ras-le-bol de la criminalité, lassitude de la gauche et “peurs véhiculées par de fausses informations” sont autant d’explications à ce vote.

“Nous, on n’a pas connu la dictature, mais on a connu la corruption de la gauche. D’ailleurs, beaucoup de jeunes qui votent aujourd’hui ont commencé à s’intéresser à la politique lorsqu’ils sont descendus dans la rue pour réclamer la démission du PT (le Parti des travailleurs de Lula, NDLR) au pouvoir” explique Kamila Souza, 24 ans, qui vit à Goiâna, dans le centre du pays. Fernando Haddad, le candidat du PT qui remplace Lula emprisonné, est perçu comme un homme qui “représente la vieille politique, la corruption, et il est temps de changer”. Quitte à mettre un ex-militaire au pouvoir ?

Pour Guilherme Consulin, 25 ans, cet avènement d’un homme à poigne à la tête de l’État brésilien serait tout sauf une mauvaise nouvelle. “Le Brésil a besoin d’un homme fort. On vit avec des lois dépassées, on n’a pas évolué et on laisse les criminels vivre en toute tranquillité” raconte cet habitant de Curitiba, au Sud du pays. “L’armée est structurée et c’est la seule force capable de nous protéger. On a toujours vécu dans un pays où la peur règne : quand on sort le soir, quand on se balade avec un téléphone dans la main, on risque de se faire agresser, tout le temps…” détaille cet ingénieur.

“Et puis on a vu ce qui s’est passé en Europe, avec les migrants, et les attentats. Bolsonaro a entendu nos craintes et contrairement à Haddad, il veut légaliser le port d’arme. Face aux criminels, on pourra au moins se défendre”, explique Guilherme, qui nous montre, fièrement, des clichés sur lesquels ils s’exercent au tir.

(…) Explicite

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