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Fin juin 2017, la mère d’une fillette scolarisée dans une école primaire de Saint-Michel-de-Maurienne déposait plainte à la gendarmerie à l’encontre de deux femmes. Selon ses déclarations, elles avaient giflé sa fille de huit ans et proféré contre elle des insultes à connotation raciale devant l’établissement où se déroulait la kermesse de fin d’année.

Poursuivies pour “violence sur mineur aux abords d’une enceinte scolaire” pour l’une, et “injure publique à caractère racial” pour l’autre, les deux mères de famille, âgées de 33 et 34 ans, ont été convoquées vendredi à la barre du tribunal correctionnel d’Albertville, où elles ont contesté les faits qu’on leur reprochait.

« Il n’y a rien de raciste en lui disant de retourner dans son pays »

« Je l’ai juste grondée car elle s’en était prise une nouvelle fois à ma fille, mais je ne l’ai pas touchée », a soutenu la première. « Et comment expliquez-vous cette rougeur à l’arcade sourcilière et l’état de stress de cette fillette relevés dans le certificat médical », lui a demandé la présidente, Michelle Raffin.

Et la seconde prévenue de s’expliquer à son tour. « Cette femme nous a traitées plusieurs fois de « sales blancs qui puent » et ce jour-là, mes paroles ont dépassé mes pensées. Mais dans mon esprit, il n’y avait rien de raciste en lui disant de retourner dans son pays ».

Dans ses réquisitions, le procureur Sandrine Checler a dénoncé des comportements inacceptables. « L’école doit être un lieu protégé, destiné à éduquer, et les prévenues ont eu un comportement inacceptable devant cette enseigne scolaire. » Défendue Par Me Nicolas Paradan, la femme jugée pour les injures a été relaxée au bénéfice du doute. Sa coprévenue a, en revanche, été condamnée pour “violence” à 1 000 € d’amende, dont 500 avec sursis. Elle devra verser aux deux victimes 500 € de dommages et intérêts.

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