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Pour sa dernière chronique, Pablo Aiquel, journaliste indépendant, raconte l’entrée dans le monde du travail de Hassan le menuisier et d’Ali le sociologue.

[…] Pour les réfugiés qui souhaitent persévérer dans leur vocation ou faire valoir leurs compétences, il ne suffit pas toujours de traverser la rue. […]

Ali (son prénom a été modifié à sa demande), lui, a été repéré par une responsable de l’université Clermont-Auvergne, qui participe au projet européen Collab visant à intégrer des réfugiés dans le corps enseignant. Quatre Syriens (deux femmes et deux hommes), deux Syriens, un Guinéen et un Soudanais vont ainsi donner des cours de gestion, de communication interculturelle ou de marketing.

Accompagné d’un professeur titulaire, Ali, qui est titulaire d’un master de sociologie et qui exerçait comme professeur assistant à l’université de Khartoum, doit commencer, mardi, une série de cours sur la civilisation arabe contemporaine en licence 3 d’arabe. «Je vais leur parler du Soudan, bien sûr, mais aussi de l’Arabie saoudite et de l’Egypte», explique-t-il, enthousiaste.

«Nous avons cherché à ce que le profil et l’expérience des réfugiés servent aux étudiants, l’idée étant de montrer qu’ils peuvent assurer des cours qui sont dans les maquettes des formations», explique la responsable du projet, Cécilia Brassier-Rodrigues.

Le Monde

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