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Le patron d’ Airbus lance un cri d’alarme. L’Europe de Christophe Collomb et de Magellan doit participer avec ambition, à l’avènement d’une « société orbitale ». […]

Préoccupé par la lente réaction européenne à la révolution du « new space », Tom Enders a mis en cause le processus de décision des Etats membres de l’Union, jugé trop lourd, les inefficacités industrielles auquel il conduit et l’insuffisance d’investissements et d’enthousiasme pour le spatial. A quelques mois de son départ d’Airbus, l’ancien officier de réserve de la Bundeswehr, qui avait déjà écrit au printemps aux ministres allemand et français chargés du spatial, persiste et signe.

Pour lui, la révolution du « new space » est au moins équivalente à la révolution Internet il y a vingt ans. « L’humanité a l’opportunité de découvrir de nouveaux continents dans l’espace, l’Europe va-t-elle se contenter de regarder les autres comme il y a cinquante ans, lors des premiers pas de l’homme sur la Lune ? » se demande-t-il. En rappelant que les services spatiaux (navigation, météo, vidéo) font partie de notre vie quotidienne, le patron d’Airbus affirme qu’on va vers une « société orbitale ». […]

Alors que le groupe de travail sur le spatial promis lors du dernier sommet franco-allemand de juin tarde à se mettre en place, Tom Enders a profité de sa tribune pour adresser ses « dernières recommandations » : simplifier la gouvernance spatiale européenne, modifier la règle du « juste retour géographique » qui oblige à répartir la charge de travail au centime près entre chaque Etat donateur, appliquer une préférence européenne avec ArianeGroup – comme la NASA le fait avec ses fournisseurs (SpaceX, Boeing et les autres…).

Prendre enfin le leadership sur les remorqueurs spatiaux pour nettoyer les débris dans l’espace, parler à nouveau de vols habités et, surtout, ranimer un rêve collectif comme le font si bien l es Américains , avec leur nouveau slogan « back to the moon ».

Les Échos

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