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A l’image d’Orban en Hongrie ou de Matteo Salvini en Italie, Marine Le Pen entend faire du scrutin européen un référendum pour ou contre l’immigration, estime, dans sa chronique, Gérard Courtois, éditorialiste au « Monde ».

Le paysage des élections européennes de mai 2019 se dessine à vive allure depuis la rentrée. Certes, la configuration des forces en présence est encore floue. […]

Mais le terrain sur lequel va se mener la bataille ne fait guère de doute : plus que l’avenir de l’Union européenne elle-même et de sa capacité à exister collectivement dans un monde chamboulé notamment par le protectionnisme américain ou l’émergence de la puissance chinoise, c’est la question de l’immigration qui est en passe de s’imposer comme l’enjeu central.

Partout ou presque en Europe, de la Hongrie à l’Italie, en Allemagne ou en Pologne, en Autriche, en République tchèque ou dans les pays scandinaves, des partis de droite ultraconservatrice ou d’extrême droite affichée soit ont accédé au pouvoir, soit ont le vent en poupe. Et tous ont fait du rejet de l’immigration leur cheval de bataille. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, l’a résumé brutalement, le 28 août à Milan, lors d’une rencontre avec le ministre de l’intérieur et leader de l’extrême droite italienne, Matteo Salvini : «Il y a actuellement deux camps en Europe. Macron est à la tête des forces politiques soutenant l’immigration. De l’autre côté, il y a nous qui voulons arrêter l’immigration illégale.» […]

Le Monde

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