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Emigrer au Canada, changer de vie et s’émanciper, offrir un avenir à ses enfants… ils sont nombreux, très nombreux les Algériens candidats au grand saut. El Watan en a interrogé plusieurs à cette occasion et il en ressort que les motivations sont les mêmes, notamment concernant les raisons qui poussent à quitter le pays.

Si certains y voient une fuite massive des cerveaux algériens, Nora Bouhali considère au contraire qu’il s’agit d’une richesse humaine inestimable qui, un jour ou l’autre, reviendra au pays.

Hier en tout cas, ils étaient plus de 600 participants à emplir la salle de la maison de la culture Malek Haddad à Constantine. Ils avaient fait le déplacement d’Alger, de Annaba, de Tlemcen aussi, et bien entendu de Constantine, pour écouter Nora Bouhali, consultante réglementée et certifiée en immigration canadienne, nommée par le ministère de la Justice du Québec. […]

Il y avait des médecins cabinards dans la salle, des artistes connus et des ingénieurs ayant déjà une situation ou à la recherche d’un travail. Il y avait autant de femmes que d’hommes, jeunes et moins jeunes ; des célibataires, mais aussi beaucoup de couples venus avec leurs enfants. Tous étaient venus écouter l’experte dans le but d’améliorer leur connaissance du sujet, maîtriser les astuces, éviter des erreurs fatales et optimiser leurs chances d’obtenir le fameux sésame. […]

Quelques-uns ont pris le micro pour poser des questions, parfois pertinentes, preuve d’une familiarité avec le projet d’immigration au pays de l’érable. Parmi eux, Abdellatif. Cet ingénieur de réseaux, âgé de 31 ans, a fait le déplacement d’Alger après avoir raté les trois rencontres tenues à partir du 8 septembre dans la capitale, ensuite de Akbou à Béjaïa.

Abdellatif cite pêle-mêle la bureaucratie, l’injustice et l’incurie du système politique algérien pour justifier sa volonté de quitter le pays. «Rien ne marche ici», nous dit-il fermement. Et pour lui, le Canada présente la meilleure offre d‘immigration aux Algériens qui ne supportent pas de céder de leur dignité. […]

El Watan

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