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Sahra Wagenknecht, la présidente du groupe communiste au Bundestag, et son mari Oskar Lafontaine, l’ancien président du parti socialiste allemand passé au parti communiste il y a une dizaine d’années, viennent de lancer le mouvement #aufstehen (se lever) afin de rassembler les déçus des Verts et des socialistes qui n’incarnent plus les valeurs de la gauche.

Berlin – Sahra Wagenknecht et Oskar Lafontaine sont en couple depuis de nombreuses années et se sont mariés il y quatre ans… mais au-delà de leur vie privée ici hors de propos, ce couple rassemble deux personnalités marquantes de cette gauche allemande restée fidèle à leur base populaire et à ses intérêts tandis que de nombreux autres cédaient aux sirènes bien alléchantes du capitalisme…

C’est ainsi que Sahra Wagenknecht, l’ancienne chef de file de la « plateforme communiste » au sein du parti communiste réformé « Die Linke », est essentiellement connue pour tenir un discours propre à tous les sens du terme au sein de son propre parti où elle fit longtemps figure d’outsider avant d’accéder à la présidence du groupe parlementaire communiste au Bundestag où elle dirige depuis 2015 l’opposition de gauche à la politique menée par la coalition de Mme Merkel avec les socialistes.

Néanmoins, même si elle reste fidèle à ses idées qui lui valent souvent des sympathies réelles jusqu’au sein du parti national-conservateur AfD (Alternative pour l’Allemagne), elle n’en poursuit pas moins le but d’élargir sa bas afin d’accéder au pouvoir. En ce sens, le fait que les autres partis de gauche, les socialistes et les Verts – cette gauche dite « de gouvernement », c’est-à-dire de compromission avec des intérêts divergeant de ceux du peuple – abandonnent sans vergogne leur principes fondamentaux, lui ouvre pour ainsi dire un boulevard dans lequel elle s’engouffre, prête à refonder une nouvelle gauche renouant avec le peuple – un peu sur le modèle de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

Dans une interview au magazine « Der Spiegel », Sahra Wagenknecht annonce directement la couleur : « ‹ Aufstehen › (se lever) est le nom de ce rassemblement, car il s’agit justement de se lever pour un pays juste et paisible. Nous voulons que les gens n’acceptent plus une politique menée contre leurs intérêts. […] Ce que nous mettons en place n’est consciemment pas un nouveau parti mais une offre à tous ceux qui sont mécontents de la politique dominante et [souhaitent] s’engager pour un renouvellement de l’État social… »  (…)

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