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Les chefs d’Etat européens ont jusqu’à la fin août pour s’entendre sur une répartition des migrants débarqués sur les côtes du continent. Un ultimatum lancé par l’Italie qui refuse de prendre en charge les rescapés après cette date.

Le chiffre est alarmant. Une personne sur sept ayant traversé la Méditerranée a trouvé la mort au mois de juin, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU. L’urgence est absolue mais les Vingt-huit peinent à trouver un terrain d’entente sur l’accueil des migrants. Les négociations sont en cours et l’Italie tente encore et toujours de tirer son épingle du jeu, un mois après la crise diplomatique qui a opposé son gouvernement à Emmanuel Macron concernant l’accueil du navire humanitaire de l’ONG Aquarius avec 629 migrants à bord.

L’Italie, qui doit prendre en charge la majorité des arrivées sur les côtes européennes, tente d’imposer ses conditions. Dans un courrier adressé à la cheffe de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini, le ministre des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi a rappelé que “l’Italie ne veut plus être l’unique pays de débarquement des migrants sauvés en mer par les unités navales de l’opération Sophia”. Équipée de six navires de pays de l’UE et commandée par l’Italie, cette mission a permis de secourir près de 44.000 personnes. Fin août, ces rescapés ne pourront plus être débarqués uniquement en Italie.

Après avoir interdit aux bateaux des ONG de débarquer sur les côtés italiennes, le gouvernement italien souhaite donc également fermer ses ports aux navires des missions européennes. L’Italie a laissé aux Etats membres un délai de cinq semaines pour répondre à cet ultimatum et trouver un moyen de se répartir les débarquements. […]

Le JDD

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