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L’historien Heinrich August Winkler invite l’Union européenne à faire la distinction entre les migrations et le droit à l’asile. Les États de l’UE ne devraient pas promettre plus que ce qu’ils peuvent tenir, a-t-il déclaré sur la radio Deutschlandfunk. Aucune société ne supporterait un droit généralisé à l’immigration.

“Nous ne devons pas donner l’impression qu’il y aurait un droit de l’homme général qui serait à peu près ainsi conçu : Nous immigrons maintenant dans un État de notre choix”, a dit Winkler. Sauver des vies humaines n’oblige pas à laisser les gens entrer dans l’UE. Celui qui envoie ce message à destination de l’Afrique n’agit pas de façon morale, mais de façon irresponsable. “Il serait prétentieux de penser que l’on pourrait réaliser, sur le sol allemand, français ou britannique, les droits de l’homme pour le monde entier.”

[…] Winkler a mis en garde contre la tentation d’enjoliver ou de mettre de côté les problèmes qui inquiètent beaucoup de gens. Quand cela conduit à ce que de nombreuses personnes de gauche ou du centre se tournent vers la droite, alors c’est extrêmement dangereux pour la culture politique de la démocratie. Cela vaut pour toutes les démocraties occidentales.

Au lieu de cela, a ajouté Winkler, l’UE peut et doit agir contre les causes objectives de l’émigration. Cela vaut pour la politique agricole européenne et pour l’aide au développement. Mais pour cela il faut aussi aborder les causes qui sont fréquemment passées sous silence : la surpopulation qui sévit dans presque tous les pays africains, le manque de “bonne gouvernance” et la corruption.

(Traduction Fdesouche)

Deutschlandfunk

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