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«Libé» s’est rendu à la première journée d’études consacrée à «la condition blanche» en France, à l’Ecole des haute études en sciences sociales (EHESS) du 105 boulevard Raspail (75006). L’occasion de faire un point sur les dernières recherches, loin du tumulte des polémiques.

Voir le programme du colloque


On évitera en tout cas d’employer le mot, terme introduit en 1965 par une revue proche de l’OAS, signale Mathilde Cohen dans son introduction.

Certes, le sujet n’est pas nouveau : dans notre pays, il fait l’objet de recherches depuis plusieurs années (Libé en avait d’ailleurs parlé en 2015) et aux Etats-Unis, les «whiteness studies» existent depuis les années 1980-1990. Mais il s’agit, selon ses organisatrices Sarah Mazouz et Mathilde Cohen, chargées de recherche au CNRS, d’une des premières journées consacrées au sujet en France – Mathilde Cohen relève qu’une première rencontre scientifique sur la blanchité avait eu lieu à l’Université Paris Diderot en 2011, mais sous forme de tables rondes. Ici, c’est l’occasion, pour une dizaine de chercheurs et chercheuses, de présenter individuellement le fruit de leurs recherches et d’en discuter dans une atmosphère sereine, où l’on s’entend penser. La chose n’est pas si évidente, vu l’explosivité du sujet : le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer en avait fait un argument à charge contre SUD Education 93 dans la polémique qui l’a opposé à ce syndicat à la fin de l’année dernière.

Les tensions sont telles que Sarah Mazouz assumera d’ailleurs en conclusion la publicité minimale donnée à l’événement (ouvert à tous), en évoquant «ce qui s’est passé autour d’autres colloques» – l’année dernière, l’université de Lyon 2 en a annulé un consacré à l’islamophobie à la suite d’une campagne sur les réseaux sociaux. […]

Libération

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