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Débris de vitrines et tags sur les murs. Depuis la mi-avril, seize enseignes, principalement des boucheries artisanales, ont été la cible d’activistes antispécistes entre Genève et Nyon. Aux côtés de trois McDonald’s et d’un fourreur, deux kebabs figurent aussi parmi les commerces caillassés. La protestation contre l’abattage rituel halal (et casher), impliquant l’égorgement de l’animal sans étourdissement, constituerait-elle une priorité? Doit-on s’attendre à un vandalisme particulier tourné vers les boucheries halal et casher dans le futur? Non, bien au contraire, nous expliquent trois figures de l’antispécisme romand, toutes vingtenaires et lausannoises, tout en précisant qu’elles s’éloignent de la responsabilité des actes de vandalisme commis. Au téléphone, Virginia Markus, militante antispéciste et auteure, Elisa Keller, déléguée suisse de l’association 269 Libération animale, et Pia Shazar, présidente de l’association Pour l’Égalité animale.

Quand l’antiracisme s’invite au menu

«Au vu du contexte d’islamophobie inacceptable dans lequel nous vivons, taper sur une population déjà stigmatisée ne serait vraiment pas anodin. De plus, tenir un discours critiquant l’abattage rituel en particulier risquerait d’être relayé par des mouvements xénophobes, ce que nous voulons éviter à tout prix», explique ainsi Pia Shazar. L’antispécisme est-il donc politiquement situé à l’extrême gauche? «Je ne sais pas. En ce qui me concerne, je me sens proche des idées du parti SolidaritéS», confie la jeune femme.  (…)

(Merci à French Citizen)

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