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Le Premier ministre hongrois Viktor Orban sera absent de la réunion sur l’immigration à Bruxelles, comme les trois autres dirigeants du « groupe de Visegrad » (Pologne, République tchèque et Slovaquie). Mais il a quelques idées très arrêtées sur la question. Analyse d’Emmanuel Berretta, rédacteur en chef France au Point.

Pour le Premier ministre hongrois, non seulement il faut empêcher toute entrée, mais «la seule question est de savoir ce que nous devrions faire avec ceux qui sont déjà entrés». Orban propose de les « ramener à demeure» et se dit prêt à aider les autres pays dans ce domaine. […] Pourtant, l’Union européenne n’est pas restée les bras ballants. Sans le claironner tous les jours, elle travaille. Moyennant finances, des accords ont été passés avec les États riverains, dont la Turquie qui, à elle seule, héberge près de 4 millions de demandeurs d’asile. Un nombre considérable, inenvisageable pour un pays européen… […]

Ces faits ne convaincront jamais Viktor Orban de la pertinence d’une action collective et concertée. Le dirigeant hongrois évolue, lui, sur un autre plan, plus métaphysique. «Le temps est venu pour une renaissance démocrate chrétienne, pas un front anti-populiste», estime-t-il. Contrairement à la politique libérale, la politique chrétienne est capable de protéger les gens, nos nations, nos familles, notre culture enracinée dans le christianisme, et l’égalité entre les hommes et les femmes. En d’autres termes, notre mode de vie européen.»

Il est curieux qu’au nom des mêmes valeurs chrétiennes, le pape François appelle, quant à lui, à ce « que chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d’Europe accueille une famille». Après avoir chapitré la chancelière Merkel, Viktor Orban aurait-il des conseils en chrétienté à prodiguer au pape ?

Le Point

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