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19/06/18


L’hymne de la gendarmerie a retenti ce lundi soir devant l’hôtel de ville de Montfermeil. A l’occasion de la commémoration de l’appel du 18 juin, le maire Xavier Lemoine (Parti Chrétien-Démocrate) a choisi d’honorer la mémoire d’Arnaud Beltrame, officier supérieur de la gendarmerie, tué après s’être substitué à une otage, lors de l’attentat de Trèbes. Montfermeil est la première ville de Seine-Saint-Denis à honorer sa mémoire, avec un texte qui ne fait pas l’unanimité.

«La population est mitigée mais on assume parfaitement ce qui est écrit», sourit une mère de famille, la trentaine, après la cérémonie. Ce qui fait polémique, c’est le terme islamiste. «Ces terroristes n’ont rien à voir avec moi ni avec l’islam», proteste Boubaker Abassi, musulman de 72 ans, qui est tout de même venu ce lundi.

Non loin, des membres de l’association cultuelle des musulmans de Montfermeil, ont même, tenu à enfiler leur djellaba pour l’occasion. «On voulait être visible», atteste Farid Kachour, secrétaire général de l’association. On aurait préféré qu’il soit écrit «victime du terrorisme, ou de Daech, mais pas que figure le terme islam». L’association a publié un communiqué ce week-end pour demander au maire de retirer ce terme. En vain. […]

Le Parisien


01/06/18

La qualification « victime du terrorisme islamiste », voulue par la mairie de Montfermeil, est critiquée par des élus de l’opposition.

Comme des dizaines d’autres communes en France qui ont rebaptisé rues, places ou écoles, la ville de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) a décidé de rendre hommage au colonel Arnaud Beltrame. Avec une spécificité sémantique qui ne plaît pas à tout le monde. Le parvis de la mairie devrait être rebaptisé: «Parvis Colonel-Arnaud-Beltrame, officier de gendarmerie, 1973-2018, mort en héros, victime du terrorisme islamiste».

C’est ce terme «d’islamiste» qui, le 23 mai, a conduit trois élus d’opposition (Front de gauche) à quitter la salle au moment de la délibération, adoptée à la majorité.

(…)

Le Figaro

Dans un communiqué, ils affirment qu’en ajoutant «la notion de terrorisme islamiste dans la délibération et sur la stèle, le maire poursuit ses provocations et inscrit dans le marbre sa vision de la guerre de religion.»

Le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, s’est défendu auprès du Figaro : «Ce terme, Emmanuel Macron l’a même répété plusieurs fois pendant son hommage national! J’y tiens parce qu’il décrit une réalité factuelle. Quand on se promène dans les rues de Paris, les plaques n’évoquent-elles pas le nazisme ou les Allemands au sujet de telle personne tuée dans la rue? Pourquoi le taire? On évite l’amalgame en parlant d’islamisme puisqu’on vise une frange particulière de personnes, pas l’ensemble des musulmans.»

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